La résilience dans le sport

« La résilience est très différente de l’indifférence. La résilience, c’est expérimenter, ressentir, échouer, souffrir, tomber même ; mais aussi de continuer. » Yasmin Mogahed

Eléments favorisant la résilience dans le sport 

Le sport peut être un vecteur de résilience. La pratique sportive a montré qu’elle pouvait aider à la résilience (Hjemdal et al., 2006). Il existe des études qui ont montré une relation entre la résilience et la participation des adolescents à des activités sportives (par exemple, Hjemdal et al., 2006 ; Griciütè et al., 2011 ; Moljord et al., 2014). Le sport permet d’avoir accès à de la préparation physique et mentale qui sont des prédicteurs de la résilience (Demaine & Short, 2007). De plus, le nombre d’année d’expertise ainsi que les contraintes, présentes lors des compétitions (adversité par exemple), sont aussi des prédicteurs de la résilience (Demaine & Short, 2007).


La mise en place d’un climat de maitrise plutôt que de performance (Vitali et al., 2015), où la compétence est perçue si elle est maitrisée ou si l’athlète progresse, va permettre à l’athlète de s’engager dans des tâches (Masten, 2014 ; Nicholls, 1984). Dans cette académie, les entraineurs font des feedbacks quand les athlètes travaillent dur, progressent, coopèrent, s’entraident. Les athlètes perçoivent donc que les erreurs sont normales et non sanctionnées, que le temps d’apprentissage est individualisé, que les tâches sont variées et qu’ils peuvent prendre des initiatives. Ce climat permet de valoriser l’effort, de développer la confiance en soi, d’augmenter le plaisir ressenti et la motivation intrinsèque et d’amener le sportif à rechercher de l’aide lors de difficultés. Tous ces éléments vont amener les athlètes à persévérer face aux difficultés (Nicholls, 2017). De plus, les entraineurs fournissent un soutien social de qualité pour les athlètes sous forme d'encouragement, d'empathie et d'instructions lors de situations difficiles (après un match important perdu, par exemple) (Galli & Vealey, 2008). Ils vont aussi mettre en place des feedbacks constructifs pour aider l’athlète à surmonter les difficultés de l’exercice et ainsi renforcer les facteurs permettant de faire face à la situation (White et al., 2015 ; Galli & Gonzalez, 2015).

Pour conclure, je citerai Boris Cyrulnik « Le trauma fracasse, c’est sa définition. Et la résilience, qui permet de se remettre à vivre, associe la souffrance avec le plaisir de triompher. Curieux couple. »